Vente par correspondance

Résultat : de mauvais virus traînent, les nez coulent, les gorges brûlent...
Heureusement, en Allemagne on peut commander par correspondance quelques médicaments.
Aussi ai-je reçu dans ma boite aux lettres un joli prospectus me permettant de me fournir en Aspirin Plus C, Grippostad, Paracetamol, Bronchicum, neo-angin, vaporub, j'en passe et des meilleurs.
Je peux me transformer en apprentie médecin et me faire ma petite ordonnance à un prix défiant toute concurrence puisque l'on m'annonce jusqu'à 50% d'économie et un chèque cadeau de 5 euros par commande.
Ici, l'automédication est deux fois plus répandue qu'en France.
Maux de tête, de gorge, d'estomac, légère fièvre... les allemands vont directement chez le pharmacien sans passer par la case médecin. Et donc sans remboursement !
La France est très en retard dans ce domaine par rapport à ses voisins européens. Seuls 6 % des médicaments achetés dans l'une des 22 700 officines françaises sont délivrés sans ordonnance, contre 15 % en Espagne, 14 % en Allemagne et 12 % en Grande-Bretagne.
Un Allemand dépense ainsi chaque année quelque 60 euros pour se soigner seul contre 28 euros pour un Français. Alors que la France se place aux premiers rangs des plus gros consommateurs de médicaments au monde.
La raison de cet écart : la politique de Sécurité sociale bien sûr.
En France, l'immense majorité des produits de prescription médicale facultative (PMF) est remboursable (75 % en valeur) alors que de nombreux pays, dont l'Allemagne, assimilent totalement ou largement PMF et médicaments non remboursables.
Du coup, même pour un médicament qu'il pourrait acheter sans ordonnance, un patient français ira plutôt chez son médecin se le faire prescrire afin d'être remboursé.
Alain Coulom, Président de la Haute Autorité de Santé, a établi un rapport sur l'automédication à la demande du Minsitère de la Santé. Il préconise la responsabilisation et l'éducation des patients qui doivent être suffisamment informés pour ne pas à avoir à faire appel au médecin en cas de petits maux.
Le rapport, qui vise à encourager l'achat direct de médicaments en pharmacie par les usagers, préconise aussi un accès direct sur les étagères aux médicaments, sans avoir à les demander au pharmacien.