blog d'une fille un peu tarte qui fait des tourtes

mardi, février 27, 2007

Vente par correspondance


Le carnaval nous a apporté son lot de bonbons mais aussi de microbes en tout genre.

Résultat : de mauvais virus traînent, les nez coulent, les gorges brûlent...

Heureusement, en Allemagne on peut commander par correspondance quelques médicaments.

Aussi ai-je reçu dans ma boite aux lettres un joli prospectus me permettant de me fournir en Aspirin Plus C, Grippostad, Paracetamol, Bronchicum, neo-angin, vaporub, j'en passe et des meilleurs.

Je peux me transformer en apprentie médecin et me faire ma petite ordonnance à un prix défiant toute concurrence puisque l'on m'annonce jusqu'à 50% d'économie et un chèque cadeau de 5 euros par commande.

Ici, l'automédication est deux fois plus répandue qu'en France.

Maux de tête, de gorge, d'estomac, légère fièvre... les allemands vont directement chez le pharmacien sans passer par la case médecin. Et donc sans remboursement !

La France est très en retard dans ce domaine par rapport à ses voisins européens. Seuls 6 % des médicaments achetés dans l'une des 22 700 officines françaises sont délivrés sans ordonnance, contre 15 % en Espagne, 14 % en Allemagne et 12 % en Grande-Bretagne.

Un Allemand dépense ainsi chaque année quelque 60 euros pour se soigner seul contre 28 euros pour un Français. Alors que la France se place aux premiers rangs des plus gros consommateurs de médicaments au monde.

La raison de cet écart : la politique de Sécurité sociale bien sûr.

En France, l'immense majorité des produits de prescription médicale facultative (PMF) est remboursable (75 % en valeur) alors que de nombreux pays, dont l'Allemagne, assimilent totalement ou largement PMF et médicaments non remboursables.

Du coup, même pour un médicament qu'il pourrait acheter sans ordonnance, un patient français ira plutôt chez son médecin se le faire prescrire afin d'être remboursé.

Alain Coulom, Président de la Haute Autorité de Santé, a établi un rapport sur l'automédication à la demande du Minsitère de la Santé. Il préconise la responsabilisation et l'éducation des patients qui doivent être suffisamment informés pour ne pas à avoir à faire appel au médecin en cas de petits maux.

Le rapport, qui vise à encourager l'achat direct de médicaments en pharmacie par les usagers, préconise aussi un accès direct sur les étagères aux médicaments, sans avoir à les demander au pharmacien.

Voici un sujet qui devrait en France faire couler beaucoup d'encre et créér une véritable révolution ! On est encore pourtant bien loin de la vente de médicaments par correspondance...

mercredi, février 21, 2007

Das Gummibären



Le carnaval en Allemagne signifie aussi pour les enfants distribution de bonbons en quantité astronomique. Des tonnes de friandises ont été lancées par les carnavaliers depuis les chars du défilé.

Parmi elles : Das Gummibären, l'ours en gélatine, inventé en 1920 par Monsieur HAns RIegel tout près de BOnn (d'où le nom d'HARIBO).

Le Gummibären est ici une véritable institution, un peu comme le Carambar et la Fraise Tagada en France.

S'il existe bien aussi en France des oursons en gélatine, ils n'ont apparemment rien avoir avec leurs cousins allemands, les spécialistes vous le diront : ils sont plus sucrés et beaucoup moins fermes sous la dent.

Le Gummibären est, Outre-Rhin, une véritable monnaie d'échange et de négociation.

Tout se négocie sur la base du Gummibären : une bonne note à l'école, une chambre rangée, un service rendu... Priver un enfant allemand de Gummibären est une punition extrême.

"HARIBO macht Kinder froh und Erwachsene ebenso" (Haribo, c'est beau la vie, pour les grands et les petits).

Je vais tenter le coup et demander à mon propriétaire s'il accepte un paiement de mon loyer en Gummibären !

mardi, février 20, 2007

"Helau Düsseldorf"


Le "Karnaval" est terminé.

Aujourd'hui, on range les costumes au grenier, on démonte les chars et on élimine doucement les litres de bière et de schnaps ingurgités ces derniers jours.

On peut mettre une belle cravate pour aller travailler sans crainte de la voir couper en deux. Bref, la vie reprend son cours normal après toute cette agitation.

Oui, il ne fait pas seulement gris et froid en allemagne et oui, les allemands savent faire la fête et ont le sens de l'humour.

J'espère, avec ce cliché, en faire tomber au moins deux qui ont encore parfois la vie dure en France et ailleurs...

jeudi, février 15, 2007

Le bonheur en Allemagne ?



Un an, jour pour jour, que je suis passée Outre-Rhin et, à la réponse à cette question, je peux aujourd'hui répondre sans hésitation : "Jawohl!".

"En vérité, l'Allemagne continue à me valoir - comme du temps de mon enfance, de ma jeunesse, de mon âge mûr - des tristesses et des joies, des blessures et des fleurs, des pertes irréparables et des richesses immenses. "

Je vous recommande vivement la lecture de ce livre dans lequel Michel Tournier nous raconte son lien intime avec l'Allemagne : sa famille germaniste, son rapport à la langue de Goethe et Schiller, ses études universitaires dans le champ de ruines d'après-guerre...

Il analyse aussi les rapports entre ces deux nations que "l'Histoire a toujours poussées l'une vers l'autre ou l'une contre l'autre".

Bref, lecture recommandée à tous, germanophiles ou pas.

mardi, février 13, 2007

Der Blumenstrauβ


En ce jour de Saint Valentin, petit billet sur les Blumenstrauβe (ou bouquets de fleurs) qui doivent aujourd'hui se vendre par millions.

En France, le fleuriste qui confectionne son bouquet va choisir un joli papier enroulé d'une feuille transparente et nouer le tout délicatement avec un petit morceau de rafia.

En Allemagne, le fleuriste, qui confectionne son bouquet, va choisir un morceau de papier kraft et emmailloter son bouquet. Plus une fleur ne se verra, les rares tiges qui dépasseront vous permettront tout juste de distinguer le haut du bas du bouquet.

Pourquoi ?

En France, l'emballage fait partie intégrante du bouquet et de sa présentation. Il lui donne une apparence plus précieuse, plus sophistiquée. L'apparence, toujours l'apparence !

En Allemagne, l'emballage est là pour protéger les fleurs. On offre donc le bouquet hors de son emballage comme si les fleurs venaient d'être fraîchement cueillies. L'authenticité, toujours l'authenticité !

France ou Allemagne, les fleuristes se frottent les mains aujourd'hui !

"Kölle Alaaf"


Le 11 novembre, la France fête l'Armistice, la fin de la Première Guerre mondiale et les Allemands, eux, le début du carnaval qui commence très précisément à 11 heures 11.

Les Allemands voulaient, au XIXe siècle, unifier le début du carnaval, qui était différent dans chaque région, et trouver une date qui laisse le temps de préparer les grandes fêtes de février. Le 11 novembre a été choisi parce que, depuis le Moyen Age, le 11 est le chiffre fou : entre le 10 (les dix commandements) et le 12 (les 12 apôtres de Jésus).

Ce jour-là, le maire de Cologne, par exemple (c'est le centre historique du carnaval) arrive sur la place principale de la ville à 11 h 11 et crie "Kölle Alaaf", ce qui veut dire "Cologne devant !" en dialecte.

Vous ne trouverez pas le mot Alaaf dans les dictionnaires, c'est un terme du XVIIe siècle, utlisé pour trinquer. Mais il symbolise aujourd'hui le carnaval allemand.

Ce terme est tellement populaire que lorsque J. F. Kennedy est venu à Cologne, le 23 juin 1963, il a salué les habitants en disant "Kölle Alaaf ".

Le maire donne la clé de la ville au prince et à la princesse du carnaval ainsi qu'à ses fous qui vont régner sur la ville : Cet événement fait, chaque année, l'ouverture du journal télévisé de 20 heures, tellement c'est important.

D'ailleurs, la période entre le 11 novembre et la fin février est appelée "La cinquième saison".

Les associations contribuent énormément à la préparation du carnaval (Les Allemands adorent les associations, c'est le pays qui a le plus d'associations en Europe).

Les costumes sont souvent des costumes militaires et, pour se moquer des Français, on marche avec un fusil en bois avec des roses dans le canon.

Jusqu'en février, les séances de carnaval se succèdent dans les maisons des associations. On chante, on monte des spectacles, on danse et on prépare les "discours moqueurs" sur les PDG ou hommes politiques.

En février, c'est le délire : Qu'il fasse froid, qu'il pleuve, tout le monde est dans la rue, déguisé ou non, pour faire la fête. Pendant une semaine, les magasins et les écoles sont fermés.

Tout cela commence jeudi à Düsseldorf et attention les yeux...

Jeudi, les femmes auront le droit de tout faire : couper les cravates, embrasser l'homme de leur choix...

Lundi, ce sera la journée des parades avec distrubution de bonbons et fioles de schnaps, Mardi, les grandes fêtes, et Mercredi, tout sera terminé. Les carnavaliers se mettront des cendres sur la tête pour se nettoyer des péchés et le jeûne pourra commencer.

Dans certaines régions, on lave son portefeuille pour qu'il se remplisse le plus vite possible après ces fêtes où l'on a beaucoup dépensé.

C'est le carnaval comme on le fête depuis 1823, depuis la fin de l'occupation française en Rhénanie.

La tradition existe depuis plus longtemps, elle remonte au XIIIe siècle. A cette époque, on voulait profiter de la vie, bien manger et boire, avant les quarante jours de jeûne, jusqu'à Pâques.

Le nom "carnaval" vient de là : "Carne Vale " : adieu la viande (mais pas la bière !).

vendredi, février 09, 2007

Grosszügigkeit II

Une dépêche AFP nous apprend que Mercredi, dans la bourgade de Hann, près de Düsseldorf, une femme a trouvé un sac de toile contenant la modique somme de 16.500 euros en liquide.

Elle s'est alors immédiatement rendue à la Police (et non à la banque !) pour remettre l'intégralité de sa découverte.

L'heureux propriétaire de ce joli pactole, qui s'était lui aussi manifesté auprès de la Police, a promis d'offrir une généreuse récompense à cette honnête dame.

Tout est bien qui finit bien, même si l'histoire ne dit pas d'où provenait cet argent ni pourquoi son propriétaire l'avait glisser dans un sac de toile qu'il a ensuite perdu !

Il ne faut pas perdre de vue que les allemands utilisent beaucoup d'argent liquide. Les chèques sont payants (de l'ordre de 50 centimes par chèque) et les cartes bancaires peu usitées (beaucoup moins qu'en France).

Pour les allemands, payer en liquide permet de suivre l'évolution de leur budget au plus près...

mardi, février 06, 2007

Das Geld zum Fenster hinauswerfen...



Qui a dit que les allemands n'étaient pas généreux ?

Voici une nouvelle démonstration de leur "Grosszügigkeit" (générosité).

A la question du jeu concours d'une station de radio privée RTR1 : "Que feriez-vous pour 100 000 euros ?", Monsieur Hilgert, chauffeur de camion de son état, a répondu qu'il ferait pleuvoir 75 000 euros sur le Land de Rhénanie-Palatinat".

Il a été désigné grand vainqueur de ce jeu concours mais s'est vu opposer un refus de la mairie de Mayence lorsqu'il a demandé à jeter cet argent depuis les fenêtres de l'Hotel de Ville.

Le motif du refus ? Non pas un potentiel trouble à l'ordre public mais tout simplement l'impossibilité d'ouvrir les fenêtres de l'Hôtel de Ville à cause de la climatisation !

Autant dire que les habitants de Mayence maudissent leur mairie et sa climatisation...

Si Monsieur Hilgert cherche toujours une fenêtre, je peux lui ouvrir les miennes, je n'ai pas de problème de climatisation.

lundi, février 05, 2007

Recette du Baiser



Si vous entendez un jour un allemand demander à une boulangère française un baiser, ne soyez pas surpris (sauf si la boulangère en question embrasse à pleine bouche son client).

Le baiser allemand est tout simplement l'équivalent de notre meringue.

Mais pourquoi appeler la meringue "das Baiser" et pas "der Kuss" ?

Parce que les allemands ont déjà une sorte de meringue fondante posée sur une gaufrette ronde et enrobée de chocolat : "Der Negerkuss" (le baiser de Nègre) que nous connaissons en France sous l'appelation politiquement incorrecte de "Tête de Nègre".

Sinon, pour la recette de la meringue, allez faire un tour par .