blog d'une fille un peu tarte qui fait des tourtes

mercredi, septembre 19, 2007

Der Fansfriedhof ou le cimetière des supporters


Dimanche dernier a débuté à côté du Stade de football du Club de Hambourg un drôle de chantier : la construction d'un cimetière pour les supporters de ce club de 1ère division.

Ainsi, leur dernière demeure se trouvera-t-elle a quelques encablures seulement de leur stade fétiche...

Il semblerait que ce soit une première du genre en Allemagne et même vraisemblablement en Europe. Un seul précédent existerait en Argentine avec le club argentin de Boca Juniors.

Annoncée depuis un an, la construction a déjà suscité beaucoup d'intérêt avant même les premiers coups de pelle. Selon Monsieur Christian Reichert, un responsable du Club, quinze supporters se sont manifestés, sans même connaître les tarifs.

"Il s'agit d'une aile du cimetière d'Altona, pouvant accueillir 300 à 500 tombes, se situant à une cinquantaine de mètre de la tribune Ouest du stade" a expliqué Monsieur Reichert.

Attention tout de même, "il ne s'agit pas de transformer le cimetière avec des tombes aux couleurs du club ou avec des écharpes et autres marchandises pour supporteurs. On peut cependant imaginer que les obsèques seront célébrées avec un chant de supporters ou que les cercueils portent les armoiries du club", a-t-il souligné en précisant que "le club ne voulait pas gagner d'argent avec cette prestation".

Depuis la création de la Bundesliga en 1962, Hambourg est le seul club à avoir disputé toutes les saisons. Ses supporters sont réputés pour être l'un des publics les plus enthousiasmes et passionnés d'Allemagne.

Il faut effectivement être véritablement passionné pour préférer être enterrer à côté d'un stade de football plutôt que dans le caveau familial...

lundi, septembre 10, 2007

Devinette


Maintenant que les vacances sont terminées, on fait travailler ses méninges avec une petite devinette...

Savez vous quel est le nom du 17ème Bundesland allemand ?

Réponse : Majorque!

Majorque ?

Eh oui, entre juin et septembre plus de 3,5 millions de touristes allemands (pour environ 750 000 de majorquinis) envahissent cette île qui est la plus grande des baléares, située en mer Méditerranée au large de Bracelone.

Résultat, le Catalan, langue officielle, est, en été, quasiment remplacé par la langue de Goethe.

Dès l'aéroport, deux flots distincts de vacanciers se forment. D'un côté, les navettes pour la plus fameuse plage de l´île : l'Arsenal ; de l'autre, les files de clients devant les vitrines des loueurs de voitures.

Au bord de l’Arsenal, bordée de balenarios (complexes festifs et gastronomiques) les Allemands ont leur enclave : le Numéro 6. Rebaptisé Ballerman 6, du nom d´origine d'un bar de Karlsruhe, la marque déposée Ballerman est à la fois un lieu, une ambiance, des compils de l'été, et même un film.

Au bar, la sangria (qui reste bien le seul mot à resonnance hispanophone) coule à flot.

Les locaux n'osent apparemment même plus mettre les pieds là-bas comme en témoigne Pedro Deltel, 30 ans, originaire de Valdemossa : "Quand j'étais plus jeune, je suis entré dans un bar et la serveuse qui ne parlait pas un mot d´espagnol, m'a fait comprendre que c'était reservé aux Allemands. Les Espagnols devaient aller plus loin".

Les allemands sont là bas comme chez eux, ils ont leur quotidien, "die Mallorca Zeitung", leur radio de l’"Insel radio" qui émet en allemand, ainsi que leurs jounaux télévisés de "Canal Cuatro".

Avec 93% du PIB, le tourisme est au centre de l'économie des Baléares.

Mais pour les habitants, la prospérité de l'économie a un prix : les constructions fleurissent tout azimuts, des montagnes de déchets envahissent les plages...

En mars dernier la première manifestation anti-touristes de l'histoire a rassemblé plus de 50 000 personnes dans les rues de Palma de Majorque, la Capitale. Affaire à suivre...

mercredi, septembre 05, 2007

der Fingerabdruck



Dans certains supermarchés allemands (Edeka, l'équivalent de nos "Intermarchés" français), on peut désormais payer ses achats à l'aide de... son empreinte digitale : une pratique simple qui dure l'espace d'une seconde et connaît, Outre-Rhin, un réel succès.

"Un client sur quatre paie déjà avec son doigt", explique-t-on à Edeka-Südwest, la direction régionale d'Edeka, qui a déjà équipé 70 de ses magasins avec ce système.

Qui veut recourir à ce mode de paiement doit laisser auparavant au magasin son empreinte, son adresse et ses coordonnées bancaires. Le supermarché prélève ensuite lors du passage en caisse directement le montant des achats.

Edeka ambitionne d'étendre ce système dans 200 autres magasins. Sous peu, un paiement par empreinte digitale va devenir aussi possible dans des surfaces de bricolage ou des Biergarten (bars à bière en extérieur), ainsi que dans certaines écoles.

"Nous pensions que seuls les jeunes clients au fait de ces techniques s'y intéresseraient", raconte Stefan Sewöster de l'entreprise IT-Werke qui a équipé quelque 150 magasins en Allemagne. "On s'était largement trompé. Près des deux-tiers ont quarante ans et plus".

"Précisément pour les personnes âgées, ce mode de paiement est un soulagement total, elles ne sont plus obligées de mémoriser des codes PIN, de fouiller dans leur sac à la recherche de leurs lunettes et d'argent liquide". Et le doigt, lui, personne ne peut l'oublier, remarque le responsable d'IT Werke, enthousiaste.

L'investissement reste élevé néanmoins couteux : quelque 2.000 euros pour équiper une caisse. Les commerçants semblent s'y retrouver: moins d'argent liquide dans les caisses, un traitement des clients bien plus rapide à chaque caisse, plus de taxes à acquitter pour la gestion des cartes de crédit.

Ce développement est cependant jugé inquiétant par les responsables de la protection des données privées, toujours très actifs en Allemagne.

"Basé sur le volontariat, ce système est juridiquement inattaquable", reconnaît Bettina Gayk, porte-parole de l'office de protection de ces données de l'Etat régional de Rhénanie du Nord-Westphalie.

"Nous déconseillons de révéler sans précaution les données privées", car les empreintes digitales, estime-t-elle, ne sont pas à l'abri des faussaires, elles peuvent être imitées avec du silicone.

Cet argument est rejeté par Ulrich Binnebössel, expert des nouveaux systèmes de paiement de l'association commerciale HDE : "L'empreinte digitale n'est pas mémorisée comme à la police, seuls les points les plus marquants de l'empreinte le sont". Des faussaires ne seraient donc pas en mesure de reproduire une empreinte à partir de ces données mémorisées à la caisse d'un supermarché.

Tenter de payer avec un pouce en silicone sous les yeux de la caissière serait plus difficile et risqué que de forcer en plein jour un distributeur de billets avec un camion !

Les données biométriques font partie du quotidien en de nombreux lieux d'Allemagne, et pas seulement dans ces zones sous haute sécurité comme les aéroports ou les centrales nucléaires. Ainsi, pour entrer au zoo de Hanovre (nord), des abonnés à l'année se font identifier par reconnaissance de leur visage.

Dans ce pays où le paiement en liquide est la règle, où les chèques et les cartes de crédit sont très peu usités, ces nouveaux systèmes de paiement constituent donc une véritable révolution !!!