blog d'une fille un peu tarte qui fait des tourtes

vendredi, avril 27, 2007

Spargel


L'engouement des allemands pour les asperges (die Spargel) ne se dément pas. Pas un restaurant, pas une brasserie qui ne propose en ce moment les fameuses Spargel à toutes les sauces !

L'histoire de l'asperge, du latin « asparagus », commence environ 2000 ans av JC. A cette époque, ce légume d'exception était cultivé par les Egyptiens, les Grecs et les Romains. Au Moyen-âge, elle est même considérée comme une plante médicinale précieuse, efficace contre tous les maux.

Au XVIIIe, l'asperge se répand peu à peu dans les cuisines mais elle reste pendant longtemps un privilège réservé au clergé et aux personnes de « sang bleu ».

L'Allemagne détient, et de loin, la tête du palmarès des mangeurs d'asperges. On cultive Outre-Rhin plus de 80 000 t d'asperges par an contre 18 000 t en France (chiffre de l'année 2006).

En Allemagne, la récolte commence dès la mi-avril pour se continuer, traditionnellement, jusqu'au 24 juin, jour de la Saint-Jean-Baptiste, patron de la récolte des asperges.

Aujourd'hui, l'asperge est considérée également comme un légume sain qui dépure le corps des personnes subissant beaucoup de stress.

En 2005, les agriculteurs allemands avaient envoyé à Benoît XVI, en guise de cadeau de félicitation, 5 kilos d'asperge. Pourquoi ne pas en faire de même aujourd'hui avec nos deux candidats à l'élection présidentielle qui semblent un petit peu trop sous pression actuellement...

mardi, avril 24, 2007

Bijoux de famille...


Un tribunal de Wiesbaden (sud-ouest de l'Allemagne) a tranché, il y a une quinzaine de jours, un litige peu ordinaire opposant une grand-mère et sa petite fille.

Cette dernière souhaitait, contre l'avis de sa grand-mère, transformer les cendres de son défunt père en diamant artificiel.

Elle comptait emmener les cendres en Suisse pour faire fabriquer ce bijou, un processus autorisé dans ce pays mais non en Allemagne. Son projet a été bloqué par une ordonnance de référé du tribunal administratif.

La fille a fait appel, en arguant que la transformation des cendres en un diamant correspondait à un souhait de son père, ce que contestait bien entendu la mère du disparu.

En appel, les magistrats de Wiesbaden ont confirmé la première décision et finalement interdit à la fille d'un défunt de transformer les cendres de son père disparu en diamants artificiels.

Plus question d'expédier les cendres en Suisse, où une entreprise ad hoc en aurait extrait le carbone résiduel pour le transformer en diamant synthétique. Rien ne prouve qu'être métamorphosé en bijou corresponde à la volonté du défunt, a statué la cour.

Pour ceux que la technique intéresse, je vous conseille la lecture d'un ancien article de Libération de Juin 2006, c'est par .

Que voulez-vous, les diamants eux sont éternels !

mercredi, avril 18, 2007

Coeur de pierre


Les internautes allemands ne manquent pas d'imagination.

Après les manifestants à louer sur le net, voici SOS Rupture.

Un Berlinois propose, via internet, ses services pour annoncer personnellement aux gens que leur conjoint ou concubin vient de les laisser tomber.

"Ma mission est de vous annoncer que tout est fini", explique simplement Bernd Dressler au quotidien Berliner Morgenpost.

Le coût de la visite : 50 euros, non remboursé par la sécurité sociale...

Ces onze derniers mois, il est, dit-il, intervenu à plus de 200 reprises. Et son emploi du temps est tellement chargé qu'il a dû s'adjoindre les services d'un assistant.

Il reconnait que l'entrevue dure généralement moins de trois minutes, celui ou celle qui reçoit la mauvaise nouvelle étant le plus souvent sous le choc.

Bernd Dressler ajoute, avec une pointe de regret: "On ne m'invite pratiquement jamais à prendre le café après".

Cet homme d'affaires, économiste de formation et ancien courtier d'assurances, propose aussi, à celui qui fait appel à lui, d'aller lui chercher ses affaires personnelles si elles tiennent dans une valise.

Et pour ceux qui en plus d'être lâche ont un hérisson dans leur porte monnaie, Bernd Dressler propose un tarif préférentiel de 19,95 euros pour la formule de rupture par téléphone ou par courriel. (Tant qu'à faire dans la goujaterie, un bon vieux Post-it sur le frigo, c'est rapide et encore moins cher !)

Dressler, qui a plus d'une corde à son arc, a aussi prévu des stages de préparation, à 70 euros l'heure, pour ceux ou celles qui voudraient annoncer eux-mêmes la rupture. Il les aide notamment à rédiger leur "discours de rupture".

Enfin, en parfait businessman, il offre ses services, toujours moyennant finances, à ceux ou celles qui espèrent sauver in extremis leur couple (www.komm-zurück24.de) ou souhaitent se confondre en excuses pour avoir "fauté".

On n'arrête pas le progrès ! Pour les curieux : http://www.trennungsagentur.com/.

mardi, avril 17, 2007

Top 10


Il fait bon vivre à Düsseldorf et ce n'est pas seulement moi qui le dit.

Le Cabinet de Conseil MERCER a publié la semaine dernière une étude sur la qualité de vie dans les grandes villes du monde en se basant sur 39 critères politiques, économiques, environnementaux, la sûreté, la santé, l'éducation, les transports et les services publics...

La vie est la meilleure chez nos amis suisses et plus particulièrement à Zurich et Genève.

Zurich chapeaute pour la sixième fois d'affilée ce classement mondial annuel qui passe à la loupe 215 villes.

Objectif avoué par MERCER: «Aider les gouvernements et les grandes entreprises dans l'affectation internationale de leur personnel».

Selon ce classement, Zurich devance de très peu Genève. Viennent ensuite ex-aequo Vancouver et Vienne, suivies par Auckland et Düsseldorf (5ème ex-aequo). Puis Francfort, Munich, Berne (9e) et Sydney.

S'agissant de la France, Paris est la première ville française de ce classement. Elle se positionne à la 33e place (idem qu'en 2006), talonnée par Lyon qui gagne une place, passant de la 37e à la 36e position.

Quand est-ce que je rentre en France ? quand Paris et Lyon figueront dans le top 10...

vendredi, avril 13, 2007

Paraskevidékatriaphobie


Quezaquo ?

La paraskevidékatriaphobie est un phénomène international et tenace, sévissant bien entendu aussi Outre-Rhin.

Un indice : Stéphan King est un paraskevidékatriaphobe célèbre.

Toujours pas trouvé ?

Réponse : la paraskevidékatriaphobie est la phobie du vendredi 13. C'est une forme de triskaidékaphobie (peur du nombre 13).

La peur du nombre 13 est la superstition la plus répandue dans la culture occidentale. Il faut dire que les architectes et les ingénieurs alimentent la superstition en construisant des gratte-ciel, des hôtels et des ascenseurs sans 13ème étage, des avions sans siège numéro 13...

Depuis des siècles, la combinaison et les composantes du vendredi et du 13 sont symboles d'infortune.

On a toujours considéré le 12 comme nombre "divin" et le 13 comme un symbole de "malédiction".

En effet, il y a 12 dieux dans l'Olympe antique, 12 signes du zodiaque, 12 travaux d'Hercule, 12 tribus d'Israël et 12 apôtres de Jésus. De surcroît, il y a 12 mois dans l'année, 12 heures le jour et 12 heures la nuit...

La superstition négative du vendredi 13 aurait pour origine la Bible. D'après le Nouveau Testament, treize personnes (Jésus-Christ et ses douze apôtres) ont assisté à la Cène, la veille du Vendredi Saint et c'est le 13ème convive, Judas, qui a trahi Jésus et qui a été crucifié le lendemain, vendredi, veille de Shabbat.

Toutefois, le vendredi 13 n'est pas un jour d'infortune pour tout le monde. En Espagne, en Grèce et en Amérique latine, c'est plutôt mardi 13 qui est jour de malchance.

Chez les Italiens, c'est le 17 qui est le nombre malchanceux et non le 13. "Fare tredici!" ou "Faire le treize" est un slogan de la lotterie nationale. Toutefois, on ne trouvera pas de chambre 17, ni de 17ème étage dans les hôtels, ni de siège numéro 17 sur les avions de la compagnie Alitalia.

Chez les Asiatiques, on redoute le chiffre 4 qui se prononce à l'identique du mot "mort" tant en mandarin, en cantonais, qu'en japonais ("shi").

Personnellement, étant née un 13, j'ai toujours considéré ce nombre comme me portant chance et vous ?

mardi, avril 10, 2007

Die Kinder


Voici reproduit un article de Nathalie VERSIEUX paru dans Libération aujourd'hui et faisant écho à mon post intitulé kkk du 9 mars dernier.

"Christina ne s'attendait pas à une vie pareille lorsque son mari lui a annoncé sa mutation aux environs de Cologne. Le couple, jusqu'alors à l'étroit avec deux enfants dans leur appartement berlinois, rêve d'espace et se penche sur les plans de leur future maison à la campagne. Ce n'est qu'au moment d'inscrire ses filles au jardin d'enfants pour poursuivre ses études que Christina découvre ce qui l'attend : à Olpe, comme presque partout dans l'ouest de l'Allemagne, les enfants en bas âge sont censés passer le plus clair de leur temps près de leur mère.

La Rhénanie du Nord, le plus vaste Land du pays, ne compte que 21 places de crèche pour 1 000 enfants de moins de 3 ans (contre 358 à Berlin) et figure en queue du classement national en la matière. «La directrice m'a regardée de travers, se souvient Christina. Elle m'a bien précisé que les places étaient en priorité pour les mères seules. Mais là où je suis tombée de haut, c'est lorsqu'elle m'a annoncé les horaires d'ouverture : de 9 heures à midi, et de 15 à 16 heures, précisant : "Si vous ne pouvez pas faire autrement que de la ramener l'après-midi."» Christina a dû abandonner ses études...

En Allemagne, des millions de femmes partagent le destin de Christina, obligées de choisir entre travail et famille, montrées du doigt lorsque, comme Karin, elles tentent de concilier les deux. Juriste à Mayence, Karin n'a jamais vraiment cessé de travailler, même après la naissance de ses enfants, âgés de 2 et 4 ans. «Il m'a fallu m'endurcir, avoue-t-elle. Personne ne comprenait que je veuille travailler, alors que mon mari gagne bien sa vie. Ma belle-mère m'en veut toujours d'avoir fait appel à une fille au pair plutôt qu'à ses services. Ici, les enfants doivent rester dans la famille. Les confier à une personne étrangère, c'est proche de la maltraitance !»

Les choses pourtant pourraient changer. Le gouvernement Merkel vient en effet de provoquer un tremblement de terre politique en annonçant vouloir tripler le nombre de places de crèches d'ici à 2013. L'objectif est de proposer un mode de garde à 36 % des enfants de moins de 3 ans. L'Allemagne, de fait, n'a guère le choix. Les régimes de retraite, de chômage et d'assurance maladie menacent de s'effondrer, faute de jeunes : 40 % des femmes diplômées de l'enseignement supérieur âgées de plus de 40 ans n'ont pas d'enfants, pour ne pas avoir à renoncer à leur carrière.

Rattrapée par la démographie, l'Allemagne tente depuis des années de jeter les bases d'une politique familiale. Sans avoir jusqu'à présent vraiment osé rompre avec la conception traditionnelle de la famille qui domine depuis le XIXe siècle : papa travaille, maman s'occupe des enfants... Le dernier gouvernement Kohl instaure l'obligation pour les municipalités d'accueillir les enfants de plus de 3 ans en jardins d'enfants (payants) si les parents le souhaitent. L'effet reste modeste : nombre de jeunes Allemands arrivent toujours en primaire sans jamais avoir quitté leur mère. Le gouvernement Schröder lance le modèle de l'école à temps plein (avec jeux l'après-midi) et mise sur l'argument financier. Les allocations familiales passent à 154 euros par mois et par enfant... La mesure, coûteuse, ne permet pas d'inverser la tendance.

Les choses changent avec l'arrivée au pouvoir de deux femmes à la biographie atypique, Angela Merkel et sa ministre de la Famille, Ursula von der Leyen. La première a grandi en RDA, réputée pour son réseau de crèches d'Etat. La seconde, gynécologue ouest-allemande et mère de sept enfants, semble concilier sans encombre la gestion de sa carrière et de sa vie de famille. La nouvelle politique familiale allemande, révolutionnaire pour le pays, s'inspire en fait de l'exemple scandinave.

L'objectif est de permettre aux jeunes mères de travailler et d'inciter les pères à s'investir davantage dans l'éducation des enfants... Le salaire parental, en vigueur depuis janvier, permet de conserver 65 % du salaire net (plafonné à 1 800 euros par mois) pendant la durée du congé parental, jusqu'à quatorze mois après la naissance d'un enfant si le père et la mère se relaient pour s'occuper de leur rejeton. «Cette mesure n'aura d'effet que si les parents savent ce qu'ils feront de leur enfant après leur congé parental», précise-t-on dans l'entourage de la ministre. D'où la nécessité de développer les modes de garde pour les tout-petits.

Les experts se relaient depuis des semaines à coups d'arguments pour ou contre les modes de garde collective. Les clivages vont bien au-delà des barrières traditionnelles. Les femmes de la CDU volent au secours de leur ministre, tandis que les éléphants du parti multiplient les critiques. «Les parents qui choisissent en conscience de se consacrer à l'éducation de leurs enfants doivent se retrouver dans notre parti», tempête Markus Söder, le secrétaire général de la CSU, l'aile bavaroise et ultraconservatrice de la CDU.

L'opinion pour sa part a choisi : 71 % des Allemands estiment «bon» le développement des crèches publiques, selon un sondage de l'hebdomadaire Der Spiegel. Même si 31 % pensent toujours qu'être séparé de sa mère dans la journée est nuisible au développement du jeune enfant."

Ceux qui n'ont pas de place en crèche et ont du cesser leur travail peuvent donc se consoler en se disant qu'ils oeuvrent pour le bon développement de leurs enfants...

jeudi, avril 05, 2007

Ostalgie



Aujourd'hui, un peu d'économie...

Une récente étude réalisée par l'institut de recherches helvétique Prognos démontre qu'une dizaine de villes de l'ancienne RDA tirent mieux leur épingle du jeu en matière économique que bon nombre d'agglomérations importantes de la partie occidentale de l'Allemagne réunifiée.

Prognos a passé au peigne fin l'évolution, depuis 2004, des 439 plus grandes villes allemandes, en retenant 29 critères bien précis : conjoncture économique, marché du travail, évolution démographique, niveau des investissements productifs, endettement, criminalité...

Résultat : sur les 10 villes qui ont gagné le plus de place depuis 2004, 8 sont situées à l'Est (Greifswald, Leipzig, Magdebourg, Eisenach, Cottbus, Potsdam, Brandebourg et Halle).

Dresde, la capitale de la Saxe, que les Allemands appellent souvent « la Florence de l'Elbe », est considérée comme la ville la plus dynamique de l'ex-RDA. Mais elle n'est plus seule à bien s'en sortir.

En effet, depuis le dernier Atlas de Prognos, qui date de 2004, des cités comme Iéna (Thuringe), Potsdam (Brandebourg) et Greifswald (Mecklembourg-Poméranie) ont fait preuve d'un dynamisme remarquable et ont refait une partie de leur retard sur l'ancienne Allemagne de l'Ouest.

Si Munich continue à faire la course en tête, Dresde arrive désormais en 13e position et Potsdam en 15e.

Prognos classe Berlin en... 245e position. Berlin est surendettée (64 milliards d'euros pour une population qui ne dépasse pas 3,4 millions d'habitants).

« Les résultats de cette nouvelle édition sont plutôt réconfortants, car ils prouvent que rien n'est figé et que des collectivités de l'Est n'ont plus tellement à envier ce qui se passe à l'autre bout du pays », remarque Wolfgang Tiefensee, le ministre social-démocrate en charge des Transports et du Développement de l'Est.

Pourtant certains regrettent leurs bonnes vieilles Traban, leurs cornichons "Spreewald", les cosmétiques Florena, les peintures Modelina et autres Mocca-Fix... c'est ça l'Ostalgie !

lundi, avril 02, 2007

April April



Hier 1er avril, les blagues en tout genre du ont fuser, un peu partout.

En Allemagne, on dit "April April" ou "Aprilscherz" au moment de faire sa blague ou juste après pour faire comprendre que c'est juste une blague de 1er avril et éviter les malentendus...

Les blagues du 1er avril existent apparemment en Allemagne depuis 1631, mais leur origine serait plus lointaine.

Cette fête trouve, semble-t-il, son fondement lors du changement de date du nouvel an.

En effet, jusqu'en 1564, la fête du printemps, le 1er avril, coïncidait avec le jour de l'an jusqu'à ce que Charles IX décide de déplacer la date du nouvel an au 1er janvier.

Cependant, les gens ont continué à s'offrir des étrennes le 1er avril, mais des "fausses étrennes", des cadeaux pour rire.

Les origines sont certainement multiples et se sont complétées au fils des siècles et des croyances.

Les poissons d'avril se "pêchent " un peu partout dans le monde. Seules les blagues diffèrent un peu.

En France, on colle volontiers un poisson en papier sur le dos des copains.

En Allemagne, on fait facilement circuler de fausses infos. L'an dernier, l'info avait circulé que la Coupe du Monde ne pourrait avoir lieu à cause de l'épidémie de grippe aviaire... Je ne vous raconte pas la panique !