blog d'une fille un peu tarte qui fait des tourtes

jeudi, novembre 30, 2006

Hibernation


L'Allemagne connait beaucoup de difficultés en ce moment.

Il n'y a pas assez de Pères Noël et voilà que la météo trop clémente empêche les animaux d'hiberner.

Dans une dépêche AFP datée du mardi 28 novembre dernier, on pouvait lire :

"Les oiseaux migrateurs ne partent pas vers le sud et les grenouilles ne se mettent pas en hibernation en raison des températures particulièrement douces pour un mois de novembre en Allemagne, ont indiqué des experts.

Les oiseaux migrateurs comme les grues n'ont "aucune envie" de partir vers les régions plus chaudes du sud car ils trouvent encore de la nourriture dans les champs de maïs, a expliqué Peter Schütz de l'Office de Rhénanie-du-nord/Westphalie pour l'Ecologie. "C'est pourquoi ils ne partiront qu'en janvier ou même pas du tout", a-t-il ajouté.

D'autres animaux comme les grenouilles ou les chauves-souris ne peuvent pas entamer leur hibernation en raison des températures élevées pour la saison.

"Les animaux subissent un stress", ils sont actifs et ne trouvent pas le sommeil, a ajouté l'expert, en prévenant qu'en cas d'apparition soudaine du froid, les animaux pourraient être menacés car ils n'auront pas constitué suffisamment de réserves de graisse.

Dans le sud de l'Allemagne un record de douceur a été enregistré samedi pour cette fin d'automne en Bavière avec 21,9 degrés celsius. Les températures relevées en septembre, octobre et novembre 2006 ont été de trois degrés supérieures à la moyenne, a souligné Roland Reiter, du service météorologique Meteomedia."

Je voudrais rassurer tout le monde.

Ce matin, tout est rentré dans l'ordre, le thermomètre affichait à peine 3 °C.

Les chauves souris, grenouilles et autres mammifères vont pouvoir hiberner tranquillement et si les températures ne remontent pas, je crois que je ne vais pas tarder à en faire autant.

mercredi, novembre 29, 2006

Recherche Père Noël


Noël approche et l'Allemagne doit faire face à un terrible problème : une grave pénurie de Père Noël gagne le pays.

A Berlin, le directeur d'une agence de placement spécialisée nous explique la situation : " Nous avons des difficultés à trouver du personnel qualifié cette année. Nous avons besoin au moins de 300 Pères Noël pour répondre à la demande mais nous n'en avons recruté qu'une centaine jusqu'à présent",

Les candidats ne se bousculent pas pour endosser le costume et tenir les rennes et pour cause.

La plupart sont des étudiants, ils gagnent 28 euros par distribution de cadeaux assurée mais doivent eux même se payer leur costume (environ 45 euros) et verser 15% de leurs gains à l'agence de placement.

L'agence ne demande heureusement pas qu'ils financent les cadeaux qu'ils distribuent.

A ce tarif là, je comprends que ces jeunes gens préfèrent travailler dans des fast-food ou autres pizzérias : au moins le "costume" est fourni et, le 26 décembre, ils ne retournent pas pointer à l'Arbeitsamt, l'ANPE allemande.

mardi, novembre 28, 2006

"J'ai voulu voir Anvers, on a revu Hambourg..."

L'apprentissage d'une nouvelle langue est souvent l'occasion d'en apprendre aussi sur sa propre langue et son histoire.

Ainsi en visitant le Rathaus de Hambourg et l'exposition "Hambourg et la France" ai-je appris que l'expression "Keine Fisematenten machen" signifie en dialecte allemand "ne pas faire de bêtises".

Cette expression viendrait des soldats français qui, pendant les guerres napoléoniennes, s'adressaient aux jeunes filles en leurs demandant : "Voulez-vous visiter ma tente ?".

Les parents de ces jeunes demoiselles, n'appréciant que moyennement ces courtoises invitations, ont alors mis leurs filles en garde de ne pas faire de "Fisematenten" c'est-à-dire de bêtises.

Le "visiter ma tente" était devenu "Fisematenten".

De même "Auf dem Kiwiw sein" qui veut dire "faire attention" est une locution dérivée du "Qui vive ?" des sentinelles.

Bon, allez, Maître CAPELLO en a fini pour aujourd'hui...

lundi, novembre 27, 2006

"T'as voulu voir Hambourg et on a vu Hambourg..."

Après un petit week end passé dans cette très belle ville de Hambourg, il m'apparait impératif de rétablir une vérité.

Non, ce ne sont pas les frères Mac Donald qui ont inventé le fameux hamburger mais les allemands qui, à la fin du XIX siècle, ont quitté depuis le port de Hambourg leur pays pour l'Amérique.

Hambourg était alors le principal port d'émigration vers l'Amérique du Nord. Entre 1891 et 1914, près de 2 millions de gens ont émigré aux USA.

Ils avaient déjà été nombreux, pour des motifs religieux, à quitter l'Europe durant la première moitié du 17e siècle.

A cette époque, on connaissait à Hambourg un petit pain en farine de froment, de forme ronde et au dessus lisse, appellé «Rundstück».

Le steak de boeuf haché coincé dans ce petit pain était alors le principal plat servi à bord des bateaux de la HAPAG (Hamburg-Amerikanisch Packetfahrt-Actien-Gesellschaft), la ligne maritime qui reliait Hambourg aux Etats Unis.

Le hamburger a traversé l'Atlantique en même temps que les immigrants et le 5 janvier 1889 est apparu pour la première fois le mot "Hamburger" dans un journal de Washington.

Depuis, des millions d'américains obèses dévorent annuellement plus de 8 milliards de hamburgers et Ronald Mac Donald est, après le Père Noël, le personnage le plus connu des enfants de 5 ans et plus...

jeudi, novembre 23, 2006

Nocturne

La grande librairie berlinoise Dussman a convié journalistes et clients, dans la nuit du vendredi 17 au samedi 18 novembre, pour célébrer la libéralisation des horaires d'ouverture dans le commerce.

Le Sénat a pris tout le monde de court en permettant, dès le 17 novembre, aux magasins d'ouvrir vingt-quatre heures sur vingt-quatre du lundi au samedi et jusqu'à dix dimanches par an.

Même si la plupart des magasins ne devraient pas fermer plus tard que 22 heures, c'est ici une petite révolution.

En 1996, les horaires avaient été prolongés jusqu'à 20 heures du lundi au vendredi, suivi du samedi en 2003.

Il n'est cependant encore pas rare de voir des magasins fermer à 18 heures en semaine et à 14 ou 16 heures le samedi. Les boulangeries ouvrent tout juste quelques heures le dimanche pour la vente du pain frais dominical.

Cette décision a été rendue possible par la réforme du système fédéral. Depuis l'été dernier, la compétence en matière d'horaires d'ouverture dans le commerce a été transférée de l'Etat fédéral aux Länder.

Depuis, la plupart des régions allemandes avec Berlin en tête, ont mis en route une réforme de la législation en la matière.

Ces projets suscitent la colère des syndicats et des Eglises, surtout en ce qui concerne l'ouverture des magasins le dimanche. L'Eglise protestante d'Allemagne voit dans la nouvelle législation berlinoise une menace pour la protection de la famille (pas moins que ça) et n'excluent pas de déposer une plainte devant la Cour constitutionnelle de Karlsruhe.

La libéralisation des horaires a beau progresser, l'Allemagne n'invalidera pas de sitôt le précepte qui remonte à la République de Weimar : le jour du Seigneur a pour vocation « le repos et l'élévation de l'âme ».

Les commerçants, quant à eux, regrettent l'absence d'uniformisation et craignent que le manque de cohésion entre les Länder ne perturbe la concurrence entre les régions.

En fonction des régions, les magasins pourront ouvrir de deux à dix dimanches. Ainsi, "certains dimanches, vous pourrez faire vos courses à Berlin mais pas dans la ville voisine de Potsdam" explique Hubertus Pellengahr, porte-parole de la fédération du commerce de détail.

De plus, des études démontrent que l'allongement de la durée d'ouverture n'est pas forcément synonyme de bénéfices pour le commerce.

J'ai comme l'impression que cette mesure ne satisfait que les insomniaques...

mardi, novembre 21, 2006

Vous en reprendrez bien une petite tranche ?


Gunther von Hagens, anatomiste allemand de son état, vient d'ouvrir à Guben, petite bourgade allemande située près de la frontière polonaise, une usine où l'on fabrique des "tranches de cadavres".

Gunther s'est fait une spécialité de la congélation et du débit en tranches fines, à la scie circulaire, de cadavres humains et animaux, le tout conservé ensuite par une technique dont il est l'inventeur et dite de "plastination" (à ne pas confondre avec la plastification, technique inventée, elle, par les corses)

Gunther est un artiste. Il dissèque et conserve ces petites tranches de façon à obtenir des points de vue extraordinaires sur des organes ou des corps entiers.

Trois jours par semaine, son atelier est ouvert au public (mais interdit au moins de 14 ans) qui moyennant 12 euros par tête peut assister à la découpe avant de visiter le musée attenant.

Le circuit s'achève par un passage à la boutique de souvenirs qui propose aux touristes d'authentiques tranches de cadavres d'animaux. Gunther a le sens du commerce et de l'éthique "il est hors de question de vendre au grand public des tranches de corps humains, c'est uniquement pour la recherche".

Eh oui, le reste de la production, non destiné à l’exposition, est vendu aux chercheurs et aux étudiants en médecine.

Le principe semble séduire puisque quelques 6.000 futurs donneurs se sont manifestés.

L'entreprise, qui a nécessité un investissement d'un million d'euros, emploie 42 salariés, mais pourrait embaucher à terme quelque 200 personnes. Près de 700 demandeurs d'emploi se sont ainsi portés candidats à un poste de "préparateur de cadavres".

"La première fois qu'on doit traiter un cadavre, ça fait vraiment bizarre, mais après, on s'habitue", témoigne Carola Schmidt, l'une des employées du "Plastinarium".

Gunther von Hagens surnommé par la Presse allemande "le docteur la mort" s'insurge lorsqu'on lui reproche son petit commerce.

"On dit que je gagne de l'argent avec des corps. C'est vrai, mais les entrepreneurs de pompes funèbres aussi, et personne ne le leur reproche. De plus, je crée des emplois"

Oui Gunther mais les entrepreneurs de pompe funèbre ne découpent pas les morts pour les mettre ensuite en vitrine !!!

Gunther insiste néanmoins sur le caractère pédagogique de ses expositions et assure n’utiliser que des corps librement donnés par leurs propriétaires.

Nous voilà rassurés !

Pour les curieux le site de Gunther von Hagens : Bodyworlds

lundi, novembre 20, 2006

C'est pas permis


Les pietons allemands sont les plus patients que je connaisse et les automobilistes les plus civilisés.

Rares sont les fois où vous verrez un pieton traverser au rouge ou un automobiliste passer sous votre nez alors que vous alliez vous engager.

Deux règles sont respectées à la lettre :

1- quand le petit bonhomme est rouge, on ne traverse pas, quand bien même la voie est dégagée sur 3 kilomètres à la ronde et qu'il pleut des cordes.

2- lorsqu'un piéton s'approche d'un passage clouté, les voitures s'arrêtent pour le laisser passer.

Tous les automobilistes allemands ne sont bien entendu pas aussi scrupuleux et respectueux du Code de la Route.

Ce week end, lors d'un banal contrôle de routine sur une autoroute près de Hambourg, la police allemande a arrêté un automobiliste de 75 ans qui roulait depuis vingt ans avec un permis de conduire datant de 1912.

Si vous faites un petit calcul rapide vous vous rendrez compte que le permis de ce monsieur datait de 19 ans avant sa naissance...

Il s'agissait en fait du permis de son oncle, émigré au Canada depuis bien longtemps, et qu'il utilisait lui-même depuis qu'on lui avait retiré son permis il y a 20 ans.

Pourquoi s'embêter avec ces histoires de points et de permis !!!

vendredi, novembre 17, 2006

14,2


Que les plus courageux d'entre vous sortent leur maillot de bain, vous allez pouvoir piquer une tête dans la mer du Nord !

Harald Asmus, océanologue allemand, a étudié le phénomène et constaté que ces 18 dernières années, la température maritime s'est lentement réchauffée. Il s'agit de la plus longue période de réchauffement constatée depuis que les données sont relevées, soit depuis 130 ans, souligne le spécialiste.

Les eaux de la mer du Nord étaient, avec 14,2 degrés, plus chaudes de 2,4 degrés en octobre 2006 que la moyenne de la période 1968-1993, a confirmé l'Office du transport maritime et d'hydrographie de Hambourg.

Personnellement, j'attendrai encore une petite année ou deux avant de piquer une tête en Mer du Nord en plein mois d'octobre !

jeudi, novembre 16, 2006

Die Werbung

L'avenir du petit écran passe-t-il par la pub ?

C'est ce que pensent les ministres européens de la Culture qui veulent assouplir les règles de la publicité à la télé.

Vous ne saviez peut être pas que depuis 1989, un texte fixe des règles communes pour les petits écrans européens.

Réunis en début de semaine à Bruxelles pour débattre de la directive «Télévision sans frontières», les ministres sont tombés d'accord sur les orientations générales de ce texte.

Seulement plusieurs polémiques sont nées.

La première : la question des coupures pub qui pourront s'allonger et se multiplier.

Actuellement, il ne peut y avoir de spot de publicité que toutes les 30 minutes, sauf pour les documentaires et les films, où ils ne peuvent intervenir que toutes les 45 minutes.

Désormais, la norme sera de 30 minutes, les programmes de variétés ou de sport échappant à toute limitation.

Cependant, la publicité ne pourra pas dépasser 20 % par heure de diffusion.

Le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) a calculé que, dans un film de 105 minutes, le projet autorisera trois coupures, au lieu de deux actuellement.

Cela étant, on est loin de la télévision "à l'américaine, qui autorise des interruptions commerciales toutes les deux ou trois minutes", fait valoir Viviane Reding, commissaire chargée de la société de l'information et des médias.

Autre sujet de discorde : le "placement de produits", pratique qui consiste par exemple pour un constructeur automobile à offrir ses produits au réalisateur moyennant ou non finances pour bénéficier de l'effet d'image que cela induit.

L'Allemagne a demandé avec insistance l'interdiction de cette pratique, relayée en cela par les verts et les socialistes.

"Nous ne voulons pas mettre le doigt dans un engrenage qui conduira à construire le scénario en fonction du produit à promouvoir, comme aux Etats-Unis", explique le socialiste français Henri Weber. "Vous verrez que la BMW n'aura pas le droit de verser dans le fossé parce que cela nuira à son image de marque !", ironise-t-il.

Le PPE et les libéraux ne partagent pas cet avis : "Cela permet de soutenir la production de films", estime Jacques Toubon. "Pourquoi se priver d'une BMW si, dans le scénario, il est écrit que le détective a besoin de conduire une belle voiture ?", dit-il.(Je parierai qu'il ne roule pas en Renault 5 notre Jacques national !)

L'Allemagne, qui n'en voulait pas, a obtenu l'interdiction de cette pratique, sauf si un Etat membre l'autorise.

Un problème subsiste : la Commission européenne sera en effet obligée de poursuivre un Etat membre qui laisse passer un produit "placé" dans un téléfilm s'il n'a pas adopté une législation l'autorisant.
La commissaire européenne, Viviane Reding, a expliqué que si un inspecteur de police conduit une voiture de marque fournie par une entreprise et que l'Etat membre n'a pas autorisé, dans son droit interne, le placement de produit, tout cela finira devant la Cour de justice.

Pour éviter tout problème, je préconise que tout le monde roule en trotinette ou vélo. C'est moins polluant et ça évitera des procès devant la Cour de Justice qui a, du moins je l'espère, mieux à faire...


mardi, novembre 14, 2006

Coup fumant




L'Allemagne est un véritable paradis pour les fumeurs qui n'ont pas besoin de chercher un bureau de tabac pendant des heures ou de se soucier des horaires d'ouverture : des distributeurs automatiques sont partout et l'on peut fumer presque n'importe où.

Contrairement aux autres Etats membres de l'UE, l'Allemagne est dotée d'une législation très peu restrictive en matière de tabac.

En 2002, elle a adopté des limitations au droit de fumer sur les lieux de travail. Les employeurs ont du prendre les mesures nécessaires pour protéger leurs salariés contre les risques du tabagisme passif. Mais cette interdiction ne s'appliquait et ne s'applique toujours pas dans les restaurants, bars et autres lieux de travail qui sont ouverts au public.

De même, il n'est pas interdit de fumer dans les transports, les établissements scolaires, ou les bâtiments gouvernementaux.

Les députés allemands viennent cependant de faire un coup fumant pour les cigarettiers et la Presse puisqu'ils ont voté une loi interdisant totalement la publicité pour le tabac.

L'Allemagne s'est ainsi enfin ralliée à la règle en vigueur depuis le 31 juillet 2005 dans toute l'UE.

Sont concernées les publicités à la télévision, à la radio, dans la presse écrite, sur Internet et à l'occasion de manifestations sportives. Faut-il comprendre que les pubs ventant les mérites du tabac sur les abris-bus et autres panneaux publicitaires seront encore possibles ?

La position allemande évolue progressivement.

La "grande coalition" au pouvoir étudie ainsi une interdiction de fumer dans les lieux publics et le gouvernement pourrait aussi interdire prochainement la vente de cigarettes aux moins de 18 ans, contre 16 actuellement.

Rappelons qu'ici plus de 110 000 personnes meurent chaque année des méfaits du tabac contre près de 60 000 en France. Ca devrait faire réfléchir...

vendredi, novembre 10, 2006

Triumph assuré

Lors d'un précédent billet, j'ai déjà mis l'accent sur la fibre écologique des allemands.

La dernière création de la célèbre marque de lingerie féminine allemande "Triumph" vient compléter mon propos.

En effet, elle vient de présenter à Tokyo un nouveau soutien-gorge ayant pour particularité de se transformer en sac à commissions !

L'idée mise en avant par la firme allemande est de lutter contre la distribution excessive de sacs plastiques au Japon. Les responsables de la marque ont expliqué que "Chaque année, 30 milliards de sacs plastiques sont distribués par les commerçants japonais, dont un tiers est jeté avant d’avoir été utilisé"

Le soutien-gorge "Rangers" est fabriqué en fibre polyester à partir de matières recyclables et ses bonnets se déplient en sac. Ce soutien-gorge est offert avec des sous-vêtements assortis sur lequel il est écrit: «Assez de sacs plastiques!».

Triumph, qui a cherché à faire breveter l’invention, n’a pour l’instant pas l’intention de le commercialiser.

Quel dommage !

Je nous voyais bien arriver à la caisse de nos supermarchés dégraffant nos soutien-gorge pour y glisser nos courses à l'intérieur.


jeudi, novembre 09, 2006

Die Mauer

Aujourd'hui, est célébré le 17 ème anniversaire de la Chute du Mur de Berlin.

L'AFP à Berlin nous relate l'évènement :

"Des représentants de la classe politique et des citoyens allemands ont déposé jeudi des gerbes de fleurs au Mémorial du Mur de Berlin, à la mémoire des personnes tuées ou blessées en tentant de franchir le symbole de la division de l'Europe, qui s'est écroulé il y a 17 ans.

La chute du Mur a été «l'un des meilleurs moments de l'Histoire» de l'Allemagne car elle a été rendue possible par les citoyens eux-mêmes, a affirmé le chargé de mission des droits de l'Homme du gouvernement allemand, le conservateur Günter Nooke (CDU), lors de la cérémonie.

Le ministre régional Harald Wolf (néo-communiste) et la directrice de l'Office chargé de la gestion des archives de la police secrète est-allemande, la Stasi, Marianne Birthler, ont déposé une bougie devant le Mémorial de la Bernauer Strasse, lieu le plus symbolique du Mur de Berlin.

Des roses ont aussi été déposées au pied d'un morceau de Mur de 300 mètres conservé à cet endroit.

Selon le centre de recherche d'histoire contemporaine de Potsdam (Est), 125 personnes sont mortes en tentant de passer la frontière inter-berlinoise entre 1961 et 1989.

Le poste-frontière de la Bernauer Strasse avait été le premier à laisser passer les habitants de Berlin-Est, dans la soirée du 9 novembre 1989, peu après la lecture à la télévision d'un diffusion d'un communiqué laconique autorisant les voyages vers l'Ouest.

Mais dix-sept ans après la chute du Mur et ses espoirs de «paysages florissants» dans l'ex-RDA, selon les mots de l'ancien chancelier Helmut Kohl, de nombreux habitants de l'est de l'Allemagne se considèrent toujours comme des citoyens de seconde classe : le taux de chômage dans les régions d'ex-RDA atteint plus du double que celui à l'ouest (où il est d'environ 8 % de la population active), la durée du temps de travail est plus longue et les salaires sont plus bas.

Ces difficultés économiques poussent de nombreux jeunes à l'exode vers l'ouest ou certains vers les partis d'extrême-droite qui font depuis deux ans des percées lors d'élections régionales en ex-Allemagne de l'Est.

De leur côté, nombre d'Allemands de l'ouest sont irrités par le coût astronomique de la Réunification du 3 octobre 1990, estimé à quelque 1500 milliards d'euros
."

Vous pourrez voir un très beau diaporama sur le sujet en cliquant .

mercredi, novembre 08, 2006

On roule sur la tête

On ne s'ennuie jamais le week end en Allemagne.

Il y a toujours à faire et à voir. La preuve.

Dimanche dernier était organisée à Dachau la treizième édition annuelle de "L'Impossibility Challenge", où, comme son nom l'indique, les concurrents relèvent des défis impossibles, le plus souvent dans des disciplines pour le moins inhabituelles (déchirement d'annuaire de 900 pages à mains nues, tractage de voiture avec les dents...).

Jewgenij Kuschnow, jeune autrichien, devait certainement avoir soif de reconnaissance sans véritablement savoir comment l’exprimer jusqu’à ce qu’il découvre "L’Impossibility Challenge".

Ce qu'il sait apparemment le mieux faire dans la vie Jewgenij : le poirier et les pompes.

Du coup, la discipline hautement reconnue "du poirier sur automobile roulante" était faite pour lui.

Il a d’ailleurs battu le record du Monde de la discipline en tenant 15 minutes dans cette position sur le toit de sa voiture en marche.

L'an dernier, il avait fait 1000 pompes en 4 heures 46.

Je n'ose pas imaginer ce qu'il nous prépare pour l'année prochaine...

mardi, novembre 07, 2006

Après le Kindergarten, le Männergarten

Les allemandes connaissent un véritable casse-tête lorsqu'elles veulent faire garder leurs chérubins. Les structures sont quasi inexistentes ou alors prises d'assaut et les places en crèche, "kindergarten", sont une denrée rare.

Un bar de Hambourg a pensé les aider en créant une garderie.

Rien d'extraordinaire à première vue si ce n'est que cette garderie n'est pas destinée aux petits allemands mais à leurs papas...

Non, vous ne rêvez pas, ce bar situé dans un centre commercial a ouvert une "garderie" pour les hommes qui n'aiment pas le shopping.

Le principe est simple : toutes les femmes qui ont un mari allergique au shopping peuvent le laisser entre de bonnes mains pendant qu'elles vont faire leurs courses.

Pour la somme de 10 euros, le mari en question se voit remettre un petit badge, offrir deux bières et un repas chaud. Il peut en outre regarder des matchs de football à la télé, participer aux activités bricolages ou à des courses de voitures téléguidées pour patienter et attendre que sa femme vienne le rechercher.


Fini lèche-vitrine avec un mari qui traine des pieds, Alexander Stein a trouvé LA solution.

Le patron du "Nox Bar" explique que l'idée lui est venue en observant un couple qui se chamaillait tous les samedis dans son établissement après avoir fait les magasins.

Son "Nox bar", un lieu branché ouvert toute la semaine, se transforme donc le samedi en "Männergarten" (jardins pour hommes), allusion aux "Kindergarten" (jardins pour enfants), les crèches allemandes.

Voilà donc au moins un problème de résolu pour ces dames mais cela ne nous dit pas ce qu'elles font de leurs chérubins !

dimanche, novembre 05, 2006

Lumière, bitte !

Peut être avez-vous été privés d'électricité une petite heure ce week end ?

Une panne d'électricité géante, sans précédent depuis les années 70', a touché une partie de l'Europe de l'ouest, dont la France, durant une heure et demie dans la soirée de samedi à dimanche.

Dix millions de personnes dans le noir dont la moitié en France.

La faute à qui ? aux Allemands apparemment, même si l'enchaînement des évènements reste encore bien imprécis.

Plusieurs origines sont évoquées : Surtension du réseau, chute brutale des températures...

L'Europe aurait frôlé la plus grande catastrophe électrique de son histoire. «On est passé pas très loin d'un black-out européen», reconnaît le Réseau de Transport français (RTE), filiale de EDF, en charge de la gestion du réseau de transport électrique.

En Allemagne, on nous explique que tout serait parti d'une décision d'un des quatre gestionnaires du réseau électrique allemand, EON.

Par simple mesure de sécurité, ce dernier a décidé, samedi soir vers 21 h 50, de couper une ligne de haute tension qui traverse l'Ems, Fleuve du nord ouest de l'Allemagne, pour permettre à un bateau de croisière norvégien de rejoindre le port néerlandais d'Eemshaven.

La procédure est classique et programmée mais il semblerait que les autorités allemandes n'aient pas correctement calculé le flux d'énergie qui allait ensuite se répercuter sur le reste du réseau.

Résultat : plusieurs lignes de haute tension allemandes se sont retrouvées en surcharge et ont été mises hors service.

Pendant qu'une partie de l'Europe manquait de mégawatts, une autre partie devait mettre les bouchées double pour compenser la perte d'énergie.

Des délestages automatiques (coupures ciblées et sélectives) ont été décidés pour retrouver un équilibre entre production et consommation d'électricité.

Enfin, pas d'incident majeur à déplorer, hormis quelques retards de trains (les allemands ont bon dos). A Paris, la Tour Eiffel est même restée illuminée, ouf !

Ceux qui grognent et pestent de dépendre énergiquement d'autres pays européens peuvent toujours proposer un bout de leur jardin pour poser une ligne haute tension ou une éolienne...

jeudi, novembre 02, 2006

Argent sale


Le journal BILD nous apprend que depuis juin dernier, environ 1.500 billets, de 5 à 100 euros, se sont mystérieusement désintégrés, principalement dans le nord et l'est de l'Allemagne.

"Selon des témoins, les billets se désintègrent quand on les touche au moment où on les retire du distributeur", a souligné la porte-parole de la Bundesbank.

Seule certitude, une réaction chimique s'opère quand les billets porteurs de sulfate se retrouvent au contact de l'humidité, notamment celle liée à la sueur des mains. Le sulfate se transforme en cet acide anciennement appelé vitriol et le papier commence inexorablement à se désintégrer.

Il ne fait donc pas bon gagner de l'argent à la sueur de son front.

Des tests effectuées sur les mystérieuses coupures révèlent la présence, non moins mystérieuse, d'acide sulfurique sur ces billets.

Hasard ou acte criminel?

Personne n'est en mesure à l'heure actuelle de répondre à cette question.

La réponse est pourtant d'importance, surtout dans ce pays où l'on paie principalement ses achats en liquide (le billet de 500 euros a été créé à la demande des Allemands) et où le recours aux cartes de crédit est relativement limité.

Les enquêteurs semblent, d'après BILD, exclure que ces destructions soient dues à une erreur lors de l'impression des billets. Ils craindraient en revanche, toujours selon BILD, que les auteurs cherchent à prouver qu'on peut détruire l'euro, monnaie adoptée par 12 des 25 membres de l'Union européenne depuis le 1er janvier 2002.

La Banque centrale européenne (BCE), qui émet les billets, a rapidement réagi par le biais de son Président, Jean-Claude TRICHET, pour éviter que la panique ne gagne les 11 autres pays de la zone euro.

"Au stade des connaissances actuelles, nous avons 1.500 billets environ qui ont été fragilisés (...) sur un total de 10,5 milliards de billets en circulation, dont (...) quelque 5 milliards en Allemagne", a déclaré le Français.

Notez au passage que sur la totalité des billets en circulation, la moitié circule en Allemagne !

Selon M. Trichet toujours, le phénomène n'est en "aucun cas lié au procédé d'impression des billets". "Il n'est pas exclu" que des billets aient été dérobés et traités avec une substance chimique qui les a fragilisés, a-t-il indiqué.

Le gouvernement allemand a quant à lui insisté sur le fait qu'il s'agissait "jusqu'à présent d'un phénomène allemand", aucun autre cas n'ayant été signalé dans la zone euro.

Un conseil les amis, dorénavant, mettez des gants quand vous retirez de l'argent dans un distributeur automatique.

Lave-vaisselle

L'agence fédérale allemande pour l'emploi connaît une situation flamboyante. Elle devrait terminer l'année, si l'on en croit la presse, avec 12 milliards d'euros en caisse grâce à la baisse du chômage.

Voilà de quoi faire un joli cadeau de Noël.

Mais quel est son secret ?

Plusieurs facteurs expliqueraient cet excédent.

Tout d'abord, tour de passe-passe comptable : depuis janvier, les cotisations sociales ne sont plus versées au début du mois suivant mais à la fin du mois en cours. Résultat, l'agence fédérale percevra donc exceptionnellement cette année treize mois de cotisations au lieu de douze.

Ensuite, coup de frein sur les dépenses : la réforme de l'indemnisation chômage, adoptée par le gouvernement Schröder, commence à porter ses fruits puisque les chômeurs ne perçoivent désormais plus leurs allocations que pendant une année (au lieu d'une diminution très progressive de leurs ressources avant la réforme)

Enfin et surtout, diminution du nombre des demandeurs d'emploi, ce qui dope les caisses de l'agence fédérale.

Fin septembre 2006, 10,1 % de la population active (4,24 millions de personnes) étaient à la recherche d'un emploi, contre 10,5 % en août. Pour mémoire, le pays comptait en février plus de 5 millions de chômeurs.

Moins de chômeurs, de dépenses et plus de recettes... voilà donc la clef de la réussite !

Pas si simple apparemment.

Les économistes sont moins enthousiastes. Selon eux, le recul du chômage, continu depuis le printemps, montrerait déjà des signes d'essoufflement.

«Rien n'indique que le chômage de masse va nettement se réduire», estiment des experts de la Commerzbank. D'autant que la croissance allemande devrait, selon toute vraisemblance, ralentir l'an prochain.

Et oui, malins les allemands, ils ont anticipé l'augmentation de 3 points de la TVA prévue pour janvier prochain.

Du coup, ils font leurs gros achats maintenant et dopent la croissance pour 2006. Ils se ruent tous chez leurs concessionnaires Mercedes, BMW ou Audi pour changer leur auto et bénéficier de l'actuel taux de TVA.

Mais j'y pense, je devrais peut être en faire autant et me dépêcher de changer mon vieux lave-vaisselle...